Le silence en musicothérapie

Ella Tandéo. Temps mort : une réflexion sur le silence en musicothérapie. Revue française de musicothérapie, 2023, 40 (2). ffhal-04091707

Résumé :

« Le musicothérapeute est un professionnel de l’écoute : nous apprenons à écouter ce que les patients
ont à nous dire, à travers leurs mots, leurs productions sonores, leur communication non-verbale. Et
qu’en est-il du silence ? Cette réflexion porte sur le silence en musicothérapie, sa place, son rôle, sa
fonction et ce qu’il peut exprimer, ou ne pas exprimer. En m’appuyant sur des exemples cliniques, je
montrerai l’importance de pouvoir écouter le silence en musicothérapie, tout en mettant ces exemples
en lien avec des apports théoriques tirés de la littérature sur le sujet. »

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Intérêt de la musicothérapie pour les migrants et réfugiés

Viggo Krüger, Esperanza Diaz, The potential to meet the needs of refugees and other migrants through music therapy, The Lancet, 14/04/2023, DOI: https://doi.org/10.1016/j.lanepe.2023.100637

La musicothérapie offre des perspectives pour l’accompagnement des personnes issues de l’immigration, notamment dans l’expression des émotions, la création de liens sociaux et le développement des capacités d’adaptation.
La participation groupale aux ateliers peut permettre de réduire les préjugés, la discrimination et les agressions entre les groupes mais aussi favoriser la compréhension des diversités culturelles et créer un sentiment d’appartenance.
Les recherches disponibles en musicothérapie montrent que la participation à des groupes musicaux peut aider les jeunes réfugiés à apprendre des stratégies pour faire face aux défis quotidiens, notamment les enfants ayant subi des traumatismes avant et pendant leur voyage vers un nouveau pays. La musicothérapie leur offre la possibilité de partager leur histoire et de créer des liens de façon non-verbale et constitue un facilitateur dans le développement de compétences linguistiques, notamment. Il apparaît donc aujourd’hui nécessaire de poursuivre l’exploration du lien entre la musique, la musicothérapie, la santé et le bien-être des réfugiés et des autres migrants.

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Stim4Sound : Un système musical interactif destiné à favoriser la communication entre les personnes autistes et la société

By Yi Zhang, Stim4Sound : A musical interactive systempromoting communicationbetween autistic people and society, Industrial Design Engineering, Faculty Engineering Technology, University of Twente, 83 pages

Chez les personnes autistes, les comportements d’autostimulation sont généralement plus prononcés que dans la population générale, peuvent durer longtemps et peuvent être mis en oeuvre dans des situations inappropriées au regard de personnes non-autistes / neurotypiques.
Or, ces comportements d’autostimulation résultent souvent d’efforts réalisés par la personne atteinte d’autisme pour réduire la charge émotionnelle face à l’inconnu d’une situation, d’un environnement ou pour manifester une frustration liée à l’impossibilité de communiquer efficacement.
Un programme de recherche baptisé Stim4Sound a été conçu. Il vise à créer un environnement dans lequel les personnes autistes peuvent adopter des comportements de stimulation sans jugement, et de leur permettre d’interagir avec les autres par le biais de ces actions, les aidant ainsi à mieux se connecter avec la société qui les entoure. Pour les non-autistes, le système est conçu
pour leur permettre d’expérimenter des comportements de stimulation sur eux-mêmes. Ce processus vise à renforcer le lien et la compréhension entre les deux groupes.
Le dispositif proposé permet aux utilisateurs de créer différents sons avec des objets quotidiens et de faire des variations musicales en utilisant des comportements communs de stimulation.
Cet article décrit le processus de construction initial du système Stim4Sound, la finalisation des différentes fonctions de base, la conception et le prototypage des divers dispositifs inclus, et enfin les tests avec les utilisateurs cibles. Des pistes d’amélioration sont proposées.

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Musicothérapie et Troubles du spectre de l’Autisme : Revue de la Littérature

Scotto di Rinaldi S., Gepner B. (accepté, à paraître 2023). Musicothérapie pour les enfants et les adolescents avec des troubles du spectre de l’autisme : une revue de la littérature. L’Information psychiatrique.

Cette recherche consiste en une revue de la littérature scientifique publiée au cours des 20 dernières années, sur l’accompagnement des enfants et adolescents atteints de TSA par la musicothérapie.
16 études contrôlées et/ou randomisées de qualité méthodologique suffisante ont été retenues.
Elle mettent en évidence que la musicothérapie peut avoir des effets bénéfiques sur les symptômes primaires (communication non verbale, comportements sociocommunicatifs, interactions sociales, comportements d’initiative) et secondaires du TSA (adaptation sociale, stress, relations parents-enfants), ainsi que sur la connectivité cérébrale fonctionnelle, chez des enfants et adolescents.
En conclusion, cette recherche préconise d’inclure la musicothérapie au sein des stratégies d’intervention auprès des enfants et adolescents atteints de TSA.

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Musicothérapie au sein de la clinique Saint-Roch de Cambrai (59)

Depuis peu, la musicothérapeute Sandrine Hecquet intervient au sein de la clinique Saint-Roch à Cambrai, établissement spécialisé dans les soins de suite et les soins palliatifs. L’objectif de ces interventions musicothérapeutiques, qui ont lieu deux fois par mois, est d’améliorer le confort des patients hospitalisés, notamment en diminuant la douleur.
Il s’agit aussi de favoriser la communication non verbale, la détente, l’apaisement et selon les cas, de maintenir les capacités cognitives.

Lire l’article de La Voix du Nord, 5/09

Revue canadienne de musicothérapie : Edition 2021

La dernière édition de la Revue canadienne de musicothérapie est disponible en téléchargement ci-dessous.

Elle se compose de :
– Entrevue avec le Dr Colin Andrew Lee
– un document de réflexion : Reconsidering the Dominant Narratives of the Music Therapy Profession for the Future
– Expériences de musicothérapeutes travaillant à court terme avec des groupes d’adolescents en santé Mentale
– une revue de la littérature autour du thème : « Can Music Improve Sleep Quality ? »
– un article sur un nouvel institut pour promouvoir et soutenir la musicothérapie
– Une critique du documentaire d’Isabelle Raynauld (réalisatrice) : De la musique pour le cerveau
– une critique du livre Guide musique, adolescence et bien être
– une critique du livre Compétences verbales de base pour musicothérapeutes

Mémoire / Grèce : Musicothérapie groupale avec des mineurs migrants ou réfugiés non-accompagnés

Nikitas Kissonas, Group Music-Therapy with Unaccompanied Minor Migrants and Refugees, Thesis for Master’s degree, 2020, 75 pages

Le terme de mineurs non-accompagnés qualifie les enfants ayant quitté leur pays d’origine et se retrouvant seuls dans un nouveau pays. Cette définition ne tient pas compte du contexte, de la cause de leur départ. Or, ces enfants ont perdu leur famille, leur maison, ils ont pu subir des violences dans leur pays d’origine, pendant leur voyage ou encore dans leur pays d’accueil.
Ce mémoire propose la musicothérapie pour accompagner ces jeunes, plus appropriée selon l’auteur qu’une thérapie verbale, afin de dépasser les barrières culturelles et de langage. En outre, Nikitas Kissonas voit dans la musicothérapie groupale, une possibilité pour ces jeunes de développer des liens sociaux nécessaires à leur adaptation dans leur nouvel environnement.

Lire le mémoire (en anglais)

Musicothérapie en soins palliatifs

Cécile Fourage, La musicothérapie en soins palliatifs : la vie jusqu’au bout, dans Jusqu’à la mort accompagner la vie, 2019/4, N°139, p. 83 à 92

Dans cet article, Cécile Fourage [musicothérapeute au sein de l’unité de soins palliatifs du centre hospitalier Michel-Mazéas de Douarnenez (29)] s’intéresse d’abord aux différents aspects de la musicothérapie en soins palliatifs, avant d’aborder le thème de la créativité comme mode de communication entre les membres de la famille, une communication non-verbale. Puis, elle évoque les objectifs de la prise en charge, dont la diminution de la douleur mais aussi la possibilité de « se projeter, même en fin de vie ».

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